Santé au Burkina : Un numéro vert pour améliorer la gouvernance du système

L’association Action, gouvernance, intégration, renforcement (AGIR/ Groupe de travail en santé et développement), en collaboration avec ses partenaires, à travers le projet de recherche Technologies, participation citoyenne en santé (TROPICs), a procédé, ce mercredi 1er juillet 2020 à Ouagadougou, au lancement officiel d’un numéro vert, le 80 00 12 58. Ce numéro permettra de recueillir, de manière gratuite et anonyme, l’opinion des populations sur le système de santé au Burkina, en vue de contribuer à l’amélioration de la gouvernance en santé par le renforcement de la participation communautaire dans la prise de décisions.

 Les appels à ce numéro vert et anonyme, le 80 00 12 58, sont possibles en français, dioula, mooré, fulfuldé, djan, lobiri, bwamu, sénoufo et mandarè. « C’est un projet de recherche-action dont le but est de mettre à la disposition de la population, un dispositif de recueil de données pour leur permettre de donner leurs opinions sur le système de santé », a expliqué le coordinateur du projet TOPICs, Abdramane Sow.

Le coordinateur du projet TOPICs, Abdramane Sow

En effet, dans le cadre de ce projet, des activités d’intégration sociale seront organisées dans le but de renforcer le pouvoir d’agir de la population, notamment les femmes, les jeunes et des groupes particuliers, par des campagnes de sensibilisation. Ce qui va contribuer à renforcer leur confiance en soi et leur permettre de participer davantage à la vie citoyenne. Les résultats de cette recherche-action seront capitalisés et régulièrement partagés avec le ministère de la Santé, les élus locaux et le public, à travers des restitutions régulières. Le but est de faciliter l’utilisation des données pour renforcer le système de santé.

Le représentant du ministère de la santé, Dr Salif Sankara

« Dans l’exercice, on a besoin d’un œil extérieur. Il y avait déjà des initiatives mais ce numéro vert va donner une opportunité à la population et aux agents de la santé de s’exprimer sur la qualité du système de santé », a déclaré le représentant du ministère de la Santé, Dr Salif Sankara.

Aussi, avec le projet TOPICs, les citoyens seront davantage informés sur leurs droits en santé, notamment le droit à l’accès aux services de santé de qualité sans discrimination, le droit à l’information et au consentement, le droit à la confidentialité et au secret professionnel, etc. Ils verront accroître leur participation au processus démocratique de prise de décisions en matière de santé.

Photo de famille

Le projet couvre les régions sanitaires du Centre, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest, pour une durée de deux ans. Une expérience pilote a été réalisée en 2014 et 2015 dans onze formations sanitaires publiques de Ouagadougou, avec des résultats concluants.
En rappel, le projet de recherche-action est implémenté au Bénin, au Burkina et en République démocratique du Congo. Les partenaires de ce projet sont l’Unité de santé internationale du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Africays (France) et Bluesquare (Belgique).


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O.I.
Lefaso.net